Route de nuit. C'étaient des nuits où l'on traversait les hauts plateaux, quelque part entre les Fagnes et l'Eifel.
Les pneus de la voiture chuintaient doucement sur des revêtements lisses et noirs. De temps en temps, un camion grumier surgissait du néant. Ses phares nous aveuglaient. Mais, ça ne durait qu'un instant. Les ténèbres de la forêt l'engloutissaient rapidement. On avait monté le son de l'autoradio. La musique plaintive de Sigur Rós convenait à ce bout du monde. Les routes étaient désertes. Il y avait juste un feu, rouge et incongru, au barrage de Robertville... |